
Enfin du jeu dans la sensibilisation, je dis OUI ! L’escape de l’alimentation durable, c’est l’occasion de s’amuser tout en apprenant de nombreuses informations pour petits et grands, et sans y passer des heures car ça dure 1h15 ! Dans une Ă©quipe, chacun choisis un rĂŽle, du blagueur au gourmand, et met l’ambiance Ă sa façon. AprĂšs tout, on est enfermĂ©s dans un supermarchĂ©, et il faut bien manger un bout avant de rĂ©ussir Ă s’enfuir.
On en apprend beaucoup sur l’Ă©tat de la filliĂšre alimentaire française. Des informations cruciales sont transmises par le contenu, mais aussi des bonnes pratiques et infos surprenantes qui sont Ă©changĂ©es avec les autres joueurs. Commençons par les informations cruciales.
Agriculteur, un métier en voie de disparition
Le secteur agricole est en crise, et les agriculteurs sont particuliÚrement vulnérables face à la précarité et au stress.
- Il y a quatre fois moins dâagriculteurs en France quâil y a 50 ans.
- La population agricole est vieillissante et le renouvellement des générations est insuffisant.
- Les agriculteurs se suicident 20 Ă 30 fois plus que les autres professions.
- Un agriculteur se suicide tous les deux jours en France, faisant du suicide la deuxiÚme cause de décÚs aprÚs le cancer.
- Les éleveurs de bovins et les producteurs de lait sont les plus touchés.
Cette rĂ©alitĂ© montre lâurgence de revaloriser ce mĂ©tier et de soutenir les producteurs locaux Ă travers des choix de consommation responsables.
Le Gaspillage Alimentaire : Un Fléau Invisible
Nous avons souvent tendance Ă sous-estimer lâimpact du gaspillage alimentaire, pourtant ses chiffres sont consĂ©quents :
- Chaque Français gaspille en moyenne 30 kg de nourriture par an, dont 7 kg dâaliments encore emballĂ©s.
- Ce gaspillage représente 1 repas entier par semaine, soit environ 100 ⏠par personne par an.
- Les légumes, les fruits et les liquides représentent 50 % des aliments gaspillés.
Comment RĂ©duire son Gaspillage ?
- Planifier ses repas pour éviter les achats inutiles, ne pas céder aux promos qui font acheter en trop
- Cuisiner les restes et rĂ©utiliser ce qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© ouvert rapidement (faites place aux soupes, gratins, smoothies, purĂ©es, beignets…)
- Stocker intelligemment ses aliments pour prolonger leur durĂ©e de vie (ex. conserver les herbes dans un verre dâeau, mettre dans des contenants fermĂ©s au frais)
Le gaspillage alimentaire nâest pas seulement une question dâĂ©thique, câest aussi un enjeu environnemental majeur !
La contamination de nos aliments

En agriculture conventionnelle, les fruits et lĂ©gumes sont en fait contaminĂ©s par la terre dans laquelle ils poussent, Ă cause des produits non naturels introduits. Herbicides, insecticides, fungicides et autres pesticides sont rois. On m’a toujours dis qu’en France, nos rĂ©gulations sont plus strictes, et qu’il suffit de laver ou Ă©plucher ses aliments pour Ă©chapper aux potentielles contaminations.
Mais en vĂ©ritĂ©, si l’aliment pousse avec ces produits, ils sont en lui, et rien n’y fait. LâĂ©pluchage peut rĂ©duire la quantitĂ© de pesticides prĂ©sents en surface, mais ils pĂ©nĂštrent aussi dans la plante. Ainsi, on trouve en France des taux de contaminations qui feraient rougir les plus grands partisans du glyphosate. Un petit aperçu des portions d’aliments contaminĂ©s par au moins un pesticide Ă risque :
- Plus de 90% des pĂȘches, nectarines, cerises et pamplemousse
- De 70% Ă 90% pour les pommes, fraises, raisins, et les haricots verts
- De 50% Ă 70% pour le melon, les poivrons, la salade, le fenouil, les oranges, les Ă©pinards, framboises, carottes, tomates, aubergines et pommes de terre
Et qu’en est-il des moins contaminĂ©s ? - De 20% Ă 30% : Figues, champignons, bananes, nevets, courges, betteraves, concombres
- De 10% Ă 20% : Oignon, chou blanc, patate douce
- Et moins de 10% : Asperges, kiwi, brocoli
Vous savez vers quels aliments vous tourner si vous ne mangez pas bio et que vous ne cultivez pas vous-mĂȘme. Je n’en ai citĂ© que quelqu’uns, mais n’hĂ©sitez pas Ă aller chercher les taux des produits les plus prĂ©sents dans votre alimentation !
Et ça fait quoi, qu’ils soient contaminĂ©s ?
Les pesticides ont des risques fort de perturbation endoctrinienne, de cancer et de toxicitĂ© pour la reproduction et de l’ADN. Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui interfĂšrent avec notre systĂšme hormonal. Ce systĂšme est responsable de la rĂ©gulation de nombreuses fonctions essentielles, comme la croissance, la reproduction, le mĂ©tabolisme et le dĂ©veloppement cĂ©rĂ©bral. Il peut ĂȘtre une des causes des problĂšmes de santĂ© suivants :
- Développement précoce de certains cancers hormonodépendants (sein, prostate, testicules)
- ProblÚmes de fertilité (baisse du nombre de spermatozoïdes, troubles menstruels)
- Augmentation du risque de malformations congénitales
- Perturbations de la thyroĂŻde (fatigue, prise de poids, troubles du sommeil)
Finalement, si le gouvernement veut repeupler la France, alors il devrait donner un coup de pouce Ă l’agriculture bio !
Manger autrement : Les initiatives engagĂ©es pour l’alimentation durable
Changer nos habitudes alimentaires passe aussi par choisir des produits issus de circuits courts, dâune pĂȘche responsable et dâune agriculture plus Ă©quitable. Voici quelques initiatives et marques qui participent Ă cette transition :
La Ruche qui dit Oui
Une plateforme permettant de soutenir les producteurs locaux en achetant directement auprĂšs dâeux. Ce systĂšme de vente en circuit court favorise une alimentation plus locale et transparente.
Poiscaille : Une PĂȘche Ăquitable
Poiscaille propose du poisson frais, issu de pĂȘche durable et Ă©thique de petits pĂȘcheurs français. Les pĂȘcheurs sont mieux rĂ©munĂ©rĂ©s et les mĂ©thodes de capture respectent les Ă©cosystĂšmes marins.
Les AMAP : Acheter en Direct des Producteurs
Les Associations pour le Maintien de lâAgriculture Paysanne (AMAP) permettent aux consommateurs dâacheter des paniers de lĂ©gumes directement auprĂšs des agriculteurs locaux Ă intervalle rĂ©gulier. Ăa garanti un revenu stable aux producteurs, et les aide lorsque la rĂ©colte de la saison est moins bonne. Ils compenseront le client (vous) une saison prochaine, et peuvent tout de mĂȘme vivre en attendant. Et puis, au moins vous mangerez plus sain, car les AMAP ne vous donnerons que des produits locaux et de saison !
Pour un commerce de l’alimentation plus juste
Certaines marques engagées font également des efforts pour soutenir une agriculture plus éthique et responsable :
- Câest Qui le Patron ? : Une marque qui garantit une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable aux agriculteurs.
- Beyond Green : PrĂ©sente en grande distribution, cette marque accompagne les agriculteurs dans leur transition vers lâagriculture biologique.
- Terre de Liens : Une organisation qui aide Ă prĂ©server les terres agricoles en facilitant lâinstallation de nouveaux agriculteurs.
Un commerce plus juste et Ă©quitable, ça passe aussi par mieux le connaĂźtre, ce commerce. Quoi de mieux pour connaĂźtre notre alimentation que de mettre la main Ă la patte ? Pour vivre et travailler dans des fermes biologiques en Ă©change du gĂźte et du couvert, tout en apprenant lâagriculture durable, faites du Woofing !
Ces initiatives montrent quâil est possible de changer notre maniĂšre de consommer pour soutenir une agriculture et une pĂȘche plus durables.
Les Légumes Secs : Un Super-Aliment sous-estimé
Les lĂ©gumes secs sont non seulement bons pour la santĂ©, mais aussi pour lâenvironnement. Riches en protĂ©ines, en fer et en fibres, ils permettent de rĂ©duire sa consommation de viande sans risque de carence. Mais qui sont-ils ces chers lĂ©gumes ?
- Les fĂšves
- Les haricots rouges et blancs
- Les lentilles (brunes, vertes, corail)
- Les pois chiches et pois cassés
Il vaut mieux les laisser tremper la nuit prĂ©cĂ©dente pour amĂ©liorer la digestion et rĂ©duire le temps de cuisson. Sauf les lentilles et les pois cassĂ©s, ceux lĂ , ça passe direct Ă la casserole ! Il ne reste plus qu’Ă intĂ©grer les lĂ©gumineuses Ă votre alimentation dans vos super recettes : salades, purĂ©es, burgers vĂ©gĂ©tariensâŠ
Le bonus
Cette partie, c’est que du plus : les dĂ©couvertes de recettes lors de l’atelier, les anecdotes et autres informations insolites. C’est parti !
- Le kiwi contient 12 des 13 vitamines existantes. Pour un shot de vitamines, il se pose lĂ !
- Les pois chiches se trouvent souvent en vrac pas cher dans les magasins bios. Pourquoi ? Parce qu’il est fixeur d’azote dans les champs, pour protĂ©ger les cultures bios !
- Il existe des chaussures en peau de raisin, une alternative Ă©cologique au cuir et au plastique !
- On m’a vendu les pancakes aux lentilles corail comme un dĂ©lice facile Ă faire Ă essayer absolument. Je vous ferais un retour trĂšs bientĂŽt.
- On m’a convaincu de tester de faire mon propre houmous, et on m’a proposĂ© une alternative : l’houmous de patates douce. J’en ai l’eau Ă la bouche.
Bref, vous l’aurez compris, cet escape game offre bien plus quâun simple divertissement : il fait rĂ©flĂ©chir Ă nos choix alimentaires et Ă leur impact social et environnemental. Il permet de s’amuser et dĂ©couvrir plein de choses, et de partager. Peu de temps, mais beaucoup de positif ! Courez harceler l’Ă©co-naissance, qui a crĂ©Ă© cet atelier, pour qu’ils en organisent plus.
Au dĂ©lĂ du fun de cet atelier, ce qu’il faut retenir c’est qu’en adoptant des gestes simples nous pouvons faire une rĂ©elle diffĂ©rence. On a plein de moyens d’agir : moins gaspiller, soutenir les circuits courts, manger plus de lĂ©gumes secs, privilĂ©gier les marques engagĂ©es… Maintenant, Ă moi de changer mes habitudes et de rendre mon alimentation plus durable sur le long terme !
Dites-moi en commentaire ce que vous avez dĂ©couvert en lisant cet article, et si vous avez dĂ©jĂ participĂ© Ă l’atelier. J’ai trĂšs envie de savoir si vous avez autant aimĂ© que moi, malgrĂ© le manque d’immersion. A vos claviers dans les commentaires ! Ou sinon, lisez mes autres articles đ